Jomi Leman veut stocker l’hydrogène sous forme solide

L’entreprise implantée en Isère va industrialiser le procédé de stockage d’hydrogène sous forme solide qu’a mis au point une équipe du CNRS de Grenoble. Elle se prépare à lever des fonds d’ici à la fin de l’année.

Pastille d'hydrogène solide

C’est un double plébiscite, du monde de l’innovation et du public. Début juillet, une équipe grenobloise du CNRS a décroché le Prix de l’inventeur européen 2023 décerné par l’Office européen des brevets dans deux catégories, « Recherche » et « Grand public », pour son procédé de stockage de l’hydrogène sous forme solide.

« A l’échelle atomique, la molécule de dihydrogène (H2) prend de la place, rappelle Daniel Fruchart, ex-directeur de recherche à l’Institut Néel du CNRS de Grenoble, aujourd’hui à la retraite. D’où l’utilisation du magnésium, un métal avec beaucoup d’interstices, pour absorber beaucoup d’hydrogène. » Un volume d’un mètre cube peut ainsi en contenir jusqu’à 110 kg sous forme solide, contre 42 en gaz comprimé à 700 bars – pression des stations d’hydrogène – et 70 en liquide – à température cryogénique…